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15/01/2016

En suspens chapitre 6 : l'hyppo décampe.

Comme chaque matin, dès qu'il se réveille, Antoine se saisit de son téléphone et assis là où
l'homme décompresse, il vérifie s'il a des nouveaux messages sur le site de rencontre.
Et là effectivement, il découvre plutôt ravi un message provenant de Hélène.

" Bonjour Antoine.
Je pense que tu dois être assez surpris de recevoir un message de ma part après le mauvais
tour que tu m'as joué l'autre jour et qui s'est terminé au commissariat.
J'étais très fâchée sur le moment, et puis je me suis dit que ça n'était qu'une plaisanterie. Et puis si tu t'es déplacé, n'était-ce pas pour " rattraper le coup ", comme on dit ?
A propos de " coup ", je ne t'ai pas vu longtemps mais il m'a semblé que tu pourrais en faire un joli. Alors je me suis dit que pour te faire pardonner, tu pourrais m'aider à réaliser un de mes petits fantasmes bien cachés au fond de moi. A savoir, rencontrer ton sexe, avant de te rencontrer. Rhoo, oui je suis bizarre mais je n'en ai même pas vraiment honte.Et puis si il me plait, je saurais le gâter, crois-moi. Par contre, s'il ne me plait pas, on ne se verra pas.
Ta mission, si tu l'acceptes est de te rendre mardi ou jeudi après-midi à 14 heures précises
dans un sauna/hamam/restaurant naturiste et libertin dont je te donnerai l'adresse.
Une fois arrivé sur place, tu devras te mettre nu mais, rassure-toi, on te prêtera une serviette pour cacher ta virilité. Les femmes sont avantagées, nous avons droit à un peignoir en éponge pour cacher notre nudité.
Tu diras à l'accueil que tu es Antoine et qu'Hélène t'attend. Ensuite tu te rendras directement au "glory hole", oui oui le mur à trous et tu mettras toute ta fierté à ma disposition. Si la réalité correspond à ce que tu m'as décrit avec de si jolis mots, tu ne regretteras pas le traitement que je te réserve, crois-moi ! Et on pourra ensuite profiter du sauna, du hamam, du jacuzzi. Boire un pot dans un canapé près du bar et peut-être aller jouer avec la tienne dans un coin calin :) "

Antoine est perplexe à la lecture de ce message. Il caresse l'envie depuis un moment d'aller faire un tour
dans un club libertin, juste pour voir. Tout en redoutant la possible vulgarité du lieu. Mais se dénuder
dans un sauna/hamam, il n'est pas sûr d'oser. En même temps, c'est très tentant et s'il ne le fait pas,
pourra-t-il revoir Hélène ? Et s'il ne la revoit pas, pourra-t-il résoudre le mystère de sa disparition ?
Mais a-t-elle vraiment disparu ?

Tout en se cherchant de bonnes raisons de ne pas y aller, Antoine sait déjà au fond de lui qu'il ira.
Il en a trop envie. Alors autant aller de l'avant. Il accepte la proposition. Il se débrouillera pour prendre
une demi-journée de congé mardi après-midi, sans prévenir sa femme bien sûr. Et comme Maria rentre tard le mardi, il aura tout le temps de revenir à la maison avant elle pour se préparer psychologiquement et physiquement à son retour.

Après 2 longues journées d'attente et surtout 2 longues nuits pendant lesquelles il a eu du mal à trouver le sommeil, trop occupé à se laisser aller à ses rêveries et fantasmes sur le club, Antoine se rend à l'adresse indiquée par Hélène. Comme il s'habille généralement de façon décontractée, il a beaucoup hésité sur le choix de sa tenue car le site internet du club indique " tenue correcte exigée ". Il a donc troqué son jean pour un pantalon de coton et passé une veste assez " habillée ". Il espère ainsi ne pas se faire refouler à l'entrée. Il sourit en se disant qu'il est assez bizarre d'exiger une tenue correcte alors qu'il faut l'ôter pour se mettre à nu dès que l'on passe la porte.

Après avoir garé sa voiture sur un parking extérieur assez lugubre, Antoine marche timidement vers le sauna. Son coeur bat à se rompre. Il approche de l'entrée où l'attendent 2 statues de style grec d'une femme et d'un homme nus.
Il passe entre elles et se dirige vers la réception où une belle brune range des papiers, assise derrière un comptoir.

- Bonjour, je suis Antoine et j'ai rendez-vous avec Hélène
- Oui bonjour Monsieur, mais je ne vois pas de qui vous voulez parler. Vous êtes seul ? Car cet après-midi
  est réservé aux couples

Un homme d'environ 40 ans, brun, cheveux en brosse, avec un léger embonpoint mais un bon mètre quatre-vingt-dix et une carrure impressionnante, sans doute le patron, arrive depuis une pièce voisine, lui  tend deux serviettes de toilette blanches et dit :
- Laisse, je m'en occupe. Sa dame l'attend déjà à l'intérieur. Entrez, elle a déjà payé pour vous.
  Prenez le casier 37, déshabillez-vous complètment, mais vous connaissez le réglement je pense. Vous pouvez      mettre une de ces 2 serviettes autour de votre taille.

Antoine pénètre dans un long couloir carrelé en gris et blanc. De part et d'autre se trouvent des casiers en bois munis de serrures à combinaison. Deux poufs rouges sont diposés sur le passage, sans doute pour faciliter le déshabillage.
Intimidé, il ne peut s'empêcher de vérifier que personne ne le regarde avant de se mettre nu. Réaction assez bête, puisqu'il va se promener dans la tenue d'Adam devant les membres (sans jeu de mots) du club.

Antoine noue soigneusement la serviette autour de sa taille et revient vers l'accueil. L'homme fort -le patron- lui annonce alors avec un petit sourire indéfinissable :
- venez je vous conduis vers le mur à trous. Hélène vous y attend avec impatience, et sans les dents.

En suivant le patron, Antoine découvre que le club est assez désert en ce début d'après-midi. Un couple est assis
sur un divan au bar. Au détour d'un couloir on voit un autre couple dans un jaccuzzi et une femme qui sort d'un hamam plein de vapeurs.

- Voilà c'est ici. Mettez-vous contre le trou qui vous plait et collez bien votre visage au mur. N'essayez pas de regarder de l'autre côté ! Je vous ai à l'oeil si j'ose dire.

Antoine se dirige alors vers un mur rouge. Au milieu, une croix avec des chaines et des anneaux à chaque extrêmité, bel instrument de torture, et des trous situés à différentes hauteurs. Il en choisit un adapté à sa taille et y plaque sa virilité toujours entourée par la serviette. Le patron s'est assis au fond de la salle derrière lui et commence à pianoter sur son smartphone.

Deux mains délicates commencent alors à masser gentiment Antoine à travers la serviette. Son érection déjà naissante grimpe alors à son maxime homme. Surtout que les mains passent sous la serviette et commencent à lui flatter tout en en douceur les parties suspendues de son être. Elles tirent sur la serviette et la font tomber au sol.
Puis Antoine sent une très douce caresse remonter assez haut sur son pubis. Comme il ressent en même temps une sensation d'humidité, il imagine qu'il s'agît de la langue d'Hélène. Elle est très douce mais en même temps très différente de celles qu'il a connues par le passé. On dirait une langue de velours, non ... de soie.

Quoiqu'il en soit après s'être longuement promenée sur son pubis, la langue redescend sur les bourses qu'elle parcourt conscienseusement sous toutes les coutures. Puis une main ferme saisit d'Antoine la hampe pour la faire pointer à l'horizontale tandis que la langue agile en effleure tout le dessus. Elle s'attarde ensuite sur les cotés, puis tandis que la verge relachée remonte comme un ressort, la langue se promène délicieusement jusqu'au gland qu'elle chatouille à sa base.
Antoine est à 2 joies de tout laisser aller, quand les caresses s'arrêtent soudainement.


Ne les sentant pas reprendre, Antoine commence à se pencher pour jeter un coup d'oeil par le
" glory hole " lorsqu'une main puissante lui presse le cou contre le mur et le patron du club de lui dire :
- tu ne bouge pas, ou tu vas avoir très mal. Il faut que ça sèche.
Et le cerbère tient en main un godemiché aux dimensions impressionnantes, et bien trop près du postérieur inquiet
du pauvre Antoine.
Il faut que ça sèche ? Mais de quoi parle-t-il ? Je n'ai rien arrosé moi.

Au bout de quelques minutes qui parurent une éternité, l'étau se relâche et l'homme repart vers l'accueil.
Un peu sonné, Antoine se baisse pour ramasser la serviette et malgré la lumière tamisée de l'endroit découvre horrifié la signification de la phrase sibylline du malabar. Son sexe et ses bourses sont colorés dans une teinte rouge violacée et un coeur de la même couleur est dessiné sur son pubis épilé. Le coeur mesure une quinzaine de centimètres de hauteur et de largeur et sa pointe arrive juste au niveau de la base de sa verge.

Très en colère, Antoine se drape rapidement avec une serviette et fonce vers l'accueil.
- Vous n'allez pas vous en tirer comme ça ! Vous m'avez attiré dans un guet-apens. Je vais appeler
   la police et votre club sera fermé.
- Vous n'allez rien faire du tout. Réfléchissez.  
Et le patron lui montre par dessus le comptoir une série de photos. On y reconnait très bien Antoine, les fesses à l'air
et l'outil pointé dans l'orifice d'un mur. Sur la plupart des photos son visage est tout à fait reconnaissable.

Et l'homme de renchérir :
- ces jolies photos sont déjà en lieu sûr sur le " Cloud ". Elles pourraient bien êtres envoyées
  sur Facebook, à votre patron ou à votre femme. Alors à votre place, j'essaierai de nettoyer tout ça
  avant de rentrer gentiment à la maison, la queue entre les jambes. C'est une véritable oeuvre dard maintenant !
  Qui a dit " tu seras puni par là où tu as pécho ! " ?
 
Et fier de son jeu de mot, il part dans un bel éclat de rire, relayé par la femme du comptoir revenue à sa place.

Intérieurement furieux mais penaud, Antoine se rhabille et quitte le club à la recherche d'une pharmacie. A peine,
400 mètres plus loin il en aperçoit une et il y entre. Il se dirige vers le comptoir tenu par un jeune homme en blouse blanche où deux personnes font la queue quand une jolie vendeuse brune apparaît derrière l'autre comptoir et lui fait signe d'approcher. Vu les circonsistances, Antoine préfèrerait être examiné par un homme mais la dame insiste en lui disant que son vendeur a fini son service. Elle ajoute avec un joli sourire qu'elle est pharmacienne diplômée et qu'elle pense pouvoir bien s'occuper de lui. Antoine qui n'est pourtant pas sujet au rougissement a l'impression de tourner au rouge pivoine.

- Hum, c'est un peu délicat. Je ne souhaite pas dire comment cela est arrivé, mais quelqu'un a coloré ou peint ... les
  parties mâles de mon corps si vous voyez ce que je veux dire. Et aussi mon pubis et jusqu'au bas-ventre. Je cherche un produit susceptible de nettoyer tout ça, de l'effacer sans laisser de traces.

La pharmacienne après une demi-seconde de surprise part dans un bel éclat de rire qui dévoile une dentition parfaitement blanche,  rire qu'elle essaie de contrôler lorsque les clients se tournent vers elle.

Tout en lançant à Antoine un regard malicieux qui ne l'aurait pas habituellement laissé indifférent, elle lui glisse :
- venez dans l'arrière-boutique, je dois voir exactement de quoi il s'agit.
Antoine ouvre alors sa veste, remonte sa chemise et descend légèrement son pantalon pour montrer son bas-ventre et le haut de son pubis.

- Vous permettez, je dois passer la main sur votre ventre. Ne vous inquiétez pas ! Ecoutez, on dirait un mélange de bleu de   méthylène, de mercurochrome et de henné. Je peux vous préparer une lotion qui va légèrement atténuer la coloration mais  à mon avis vous en avez pour au moins une semaine. Ou peut-être cinq jours. Mais ça n'est pas nocif du tout et ce coeur est plutôt esthétique non ?

Après cette dernière phrase prononcée avec un léger sourire coquin, elle ajoute en voyant l'air contrit d'Antoine :
- je suppose que votre femme, ne doit pas voir ça. Il va falloir faire voeu d'abstinence pendant quelque temps.Je suis  vraiment désolée pour vous. Je vous prépare ça et vous pourrez aller dans les toilettes au fond à droite pour essayer d'édulcorer la teinte. Rincez bien le lavabo à l'eau chaude s'il-vous-plait.

Antoine a beau essayer de frotter, frotter, frotter avec la préparation et les compresses fournies, il ne voit aucune
diminution de la teinte rouge violet. Il finit par renoncer et décide finalement puisqu'il n'est que 16h30 de retourner
au bureau pour ne pas avoir à poser une demi-journée de congé pour un tel fiasco. Et aussi pour rentrer à la maison
le plus tard possible afin de passer le moins de temps possible avec Maria avant d'aller se coucher.

Vers 19h, Antoine quitte son travail non sans avoir essayé à deux reprises -sans succès- de se laver avec la lotion.
Il pense parvenir chez lui un peu avant 20H au vu de la circulation plutôt dense ce jour-là.

Une fois arrivé, Antoine découvre avec surprise que la table est déjà mise et dans le séjour. Il pense un instant
qu'il a oublié qu'il y avait des invités mais il ne voit que 2 assiettes sur la table. Les belles assiettes
pour convives. Il s'apprête à appeler Maria pour s'enquérir de ce qu'il se passe mais elle arrive dans son jean
noir moulant et un petit haut noir qui lui va très bien. Elle a troqué les chaussons qu'elle porte normalement à la
maison pour des escarpins noirs à haut talon qu'Antoine ne connaît pas.

- Mais, que se passe-t-il ? Nous recevons ce soir ? Tu t'es faite toute belle.
- Merci, mon chéri. Non, j'ai juste envie qu'on se fasse une soirée sympa juste tous les deux. Et même très
  sympa si tu vois ce que je veux dire.
- Comme ça ? Sans me prévenir ? Ca n'est pas vraiment dans tes habitudes.
- Justement, je trouve que nous nous empâtons un peu dans la routine. Ce n'est pas toi qui va me dire le contraire, qui te plains qu'on ne le fait pas assez hein ? J'en ai pris conscience, tu vas rire, chez le coiffeur. Oui, en lisant Cosmo. D'abord j'ai souri en lisant le titre de l'article : " Ranimez la flamme de votre couple qui s'étiole ". Et ensuite j'ai ri jaune quand je nous ai totalement reconnu. Alors j'ai décidé de prendre les choses -tes choses ? - en main !
  Et puis j'ai fait des courses aujourd'hui tu as remarqué ? Va ouvrir le Champagne que j'ai mis au frais pendant que je vais chercher les autres choses que j'ai achetées.

Une fois le champagne ouvert, Antoine s'installe dans le canapé et emplit les 2 flûtes déjà sorties. Il réfléchit à toute allure à ce qu'il va bien pouvoir dire à Maria pour ne pas avoir à se mettre à nu mais la seule excuse qui lui vient à l'esprit est la fatigue d'une dure et longue journée.

Maria l'interrompt dans ses pensées en réapparaissant dans le séjour. Pieds nus, en nuisette noire avec de fines bretelles et un ruban de soie soulignant le contour des seins. La tranparence du tissu dévoilant un beau soutien-gorge noir avec des touches de rouge et de vert assorti à un tanga ou à un string. Oui, elle se retourne pour ne laisser aucun doute, c'est bien un string. Elle qui n'en porte jamais et prétend ne pas les aimer.

- Alors, que penses-tu de mes achats ?
- Hum c'est ravissant. Et en même temps vraiment une grosse surprise, dommage que j'ai eu une journée vraiment éreintente. Je ne crois pas que je vais pouvoir profiter de tous ces beaux cadeaux ce soir.

Maria après avoir bu une gorgée de champagne se penche alors vers Antoine et l'embrasse à pleines lèvres. Elle pose sa main sur le genou de son mari et la remonte doucement le long de la face intérieure de sa cuisse. Arrivée au niveau de l'entrejambe du mâle, la main empoigne énergiquement la virilité à travers le pantalon.

- Pour quelqu'un de fatigué, tu m'as l'air dans une belle forme. Laisse-moi donc délivrer le numéro 6, le Prisonnier qui se sent tant brimé dans le village de ton jean.

Elle fait mine alors de défaire la ceinture d'Antoine qui la repousse un peu trop brutalement et se dérobe un peu plus loin sur le canapé. Il s'excuse devant l'air mi-surpris, mi-vexé de sa moitié.

Maria s'allonge alors près d'Antoine en posant sa tête sur le haut des cuisses d'Antoine. Il commence alors à lui caresser le cou mais elle ôte sa main et le regarde avec un sourire qu'il ne lui avait jamais vu faire.

- Non, mon chéri. N'oublie pas pas que tu es très, très fatigué. Il ne faudrait pas que tu attrappes une crampe au bras ou à la main. Mais moi, j'en ai trop envie. Il parait qu'on n'est jamais bien servi que par doigts mêmes.
 
Elle dégraphe alors son soutien-gorge et l'enlève de dessous la nuisette. Elle se caresse les seins avec une main et avec l'autre elle fait descendre son string, soulève les jambes pour lui libérer le passage et le jette derrière le canapé.
Elle glisse la main entre ses jambes et commence à se caresser dans la faille que les hommes adorent combler.

- Tu vois, chéri. Tu l'as enfin la fantaisie qui te manque tant.

Très vite, le souffle court de Maria se mue en petits cris et en " oh c'est bon, c'est bon ". Soudain elle se cabre en poussant deux cris aigus puis elle se recouche visiblement satisfaite. Elle remonte alors les mains pour toucher les cuisses et le buste du pauvre Antoine, terriblement excité par ce spectacle inattendu mais aussi terriblement frustré de ne pas pourvoir y prendre part.

Et là soudain, la nuisette étant remontée, Antoine découvre que sa femme ne s'est pas contentée de vêtements et de lingerie pour lui jouer le grand jeu. Elle qui arbore habituellement sur le pubis une toison naturelle, douce et bien entretenue, est visiblement passée chez l'esthéticienne pour une épilation intégrale. A l'exception du pubis, où un reliquat de pilosité a été laissé pour dessiner une forme de coeur.

Antoine est alors pris de vertiges. Combien de chances y-t-il pour que, précisément le jour où il s'est rendu dans ce sauna où une personne mal intentionnée lui a dessiné un coeur sur son intimité, sa femme avec qui il n'a plus fait l'amour depuis 3 ou 4 mois se fasse une épilation précisément en forme de coeur et lui prépare une fête des sens surprise pour la première fois de leur vie ? Pour qu'elle ose se caresser devant lui alors qu'habituellement elle ne consent aux plaisirs de la chair qu'au lit et dans le noir ?

Il est prêt à en parler à sa femme mais comment avouer qu'il a voulu la tromper et qu'il est allé dans un club libertin en cachette ?

Tandis que Maria le regarde et lui demande si il va bien, il croit déceler un peu de moquerie dans son regard.
Mais est-ce vraiment de la moquerie ou la plénitude après la jouissance ? Ou encore pire, le hasard n'aurait joué
aucun rôle dans cette scène suscitée ?
Antoine n'ose pas poser de question.

Il repense à cette émission de télévision où un journaliste scientifique avait dit que la probabilté que la Lune ne se trouve plus autour de la Terre un beau matin n'était pas nulle, et avait écrit un livre en partant de cette hypothèse.

Et il se souvient de la réponse qu'avait faite un prix nobel de physique à ce vulgarisateur :
- certes la probabilité n'est pas nulle. Mais si vous mettez un gorille devant une machine à écrire, la probabilité
pour qu'il ré-écrive un roman de Zola en entier, sans aucune faute, n'est pas nulle non plus. Et sensiblement du même ordre de candeur.

 

14/01/2016

En suspens chapitre 7 : D'un site à l'autre

Après ce petit plaisir inattendu et à demi solitaire, Maria s'est assoupie un instant, la tête posée sur les
cuisses d'Antoine. Ce dernier n'a qu'une seule crainte, que Maria dont les sens sont inhabituellement en éveil
ne tente de nouveau de l'entrainer vers d'autres plaisirs charnels mais de fait il n'en est rien.

Maria en se relevant sourit tendrement à Antoine, passe un déshabillé un peu plus sage et propose de passer à table. A la lueur des bougies, le saumon fumé et la terrine de poisson accompagnée de salade mélangée se laissent
déguster et la petite salade de fruits de mangues, ananas, oranges, kiwis frais et framboises Picard se révèle
fort agréable au palais.

Une fois le lave-vaisselle rempli, Maria se déclare fatiguée et va se préparer à aller au lit. Antoine toujours très
irrité par sa double mésaventure du jour, mais surtout par l'épisode un peu honteux du sauna libertin, est tenté
de se reconnecter sur son ordinateur portable pour tenter à tout prix de retrouver cette Hélène qui lui en a fait voir
de toutes les couleurs, mais cela ôterait vis-à-vis de Maria toute crédibilité à son argument de grande fatigue,
qui l'a amené à se refuser à elle.
Il se rend quand même rapidement sur son site de rencontres habituel et rédige à la hâte un message à l'attention
des gestionnaires pour leur demander les coordonnées d'Hélène, en se disant inquiet pour elle.
Ne se faisant pas trop d'illusions sur le résultat de cette demande, il envoie également un message privé à Hélène en tentant -difficilement- de masquer sa colère. Il fait mine d'apprécier la plaisanterie dont il a été victime, tout en ré-expliquant qu'il y avait un malentendu, qu'elle n'avait aucune raison de vouloir se venger de lui car il ne comprenait
toujours pas ce qui avait bien pu arriver le soir de l'incident au commissariat de police. Et il conclut que le mieux
serait de s'expliquer de (pas trop) vive voix et calmement, autour d'une bière, dans un café bien fréquenté.

Tandis que Maria semble dormir paisiblement à ses côtés, le pauvre Antoine passe à nouveau une fort mauvaise
nuit. Les mêmes pensées passent et repassent en boucle dans sa tête et il passe de l'une à l'autre de plus en plus
vite, un peu comme si son cerveau s'affolait et qu'il n'arrivait pas à le débrancher.
Comment va-t-il pouvoir cacher son intimité à sa femme pendant une semaine ? En temps normal, cela ne poserait pas de problèmes mais est-ce que cette soudaine hausse de libido de sa moitié va continuer ? Il maudit intérieurement les journaux féminins en général et Cosmo en particulier qui engendrent des réactions soudaines et inattendues sur le genre féminin. Comment va-t-il retrouver Hélène ? Elle mérite aussi une leçon, non ? Et si elle recommençait ? N'allait-elle pas détruire son couple ? Tout révéler à Maria ?

Le lendemain lors de sa pause déjeuner, Antoine se connecte à nouveau et comme il s'y attendait il reçoit une réponse des modérateurs du site de rencontres refusant de lui livrer des informations sur Hélène pour des raisons déontologiques.
Sans vraiment savoir pourquoi, il tape alors dans Google quelques mots-clefs de la petite annonce d'Hélène pour retrouver son profil de cette façon plutôt qu'en navigant dans les menus du site. A sa grande surprise, la requête renvoit en tête de liste deux réponses qui semblent pertinentes.
La première correspond bien à l'annonce d'Hélène sur le site qu'il fréquente mais la deuxième semble pointer vers une annonce strictement identique mais sise sur un autre site : AdopteUnKek.com
Antoine se crée alors rapidement un profil similaire à l'ancien compte et écrit un message à Hélène :

Bonjour Hélène,
C'est encore Antoine. Je t'écris ici car je vois que cela fait un moment que tu ne t'es pas connectée
sur Contacto. Encore une fois je crois vraiment qu'il y a eu un malentendu entre nous, je n'ai pas cherché à
te piéger l'autre soir au commissariat. Et bien que j'en porte encore les stigmates colorés à un endroit
très sensible ... je te pardonne pour ta conduite au sauna. Après tout cela n'était pas si désagréable, ce contact
soyeux ... avant d'en voir le résultat.
En espérant te lire très vite.
Antoine

En écrivant cela, il ne sait même plus trop s'il a envie de se venger ou juste de la rencontrer comme
une vieille amie autour d'un verre.
A peine une heure plus tard, une réponse d'Hélène lui parvient :

Mon cher Antoine,
Je suis très heureuse d'avoir de tes nouvelles. J'ai longuement réfléchi à cette histoire et en fin de compte
je ne crois pas que tu as essayé de me piéger. Je t'ai d'ailleurs plusieurs fois écrit sur AdopteUnKek sans réponse de
ta part. Je te croyais fâché contre moi. Par contre, je ne m'explique pas ce qu'il s'est effectivement passé ce soir
où notre dialogue sur MSN a été interrompu et pourquoi tu m'as brusquement dit que tu étais en danger.
Et là comme on dit vulgairement, tu en rajoutes non pas une mais deux couches :
- je n'ai pas de compte sur Contacto. Me confondrais-tu avec une autre de tes nombreuses admiratrices ? Si je n'avais  pas lu ton profil, je t'aurais moi aussi pris pour un autre.
- qu'est-ce que c'est que cette histoire de sauna ? Je n'ai jamais mis les pieds dans un sauna si ce n'est en vacances.   
  Et encore moins pour un contact soyeux (sic) avec les parties sensibles d'un mâle !
Si tu me laisses un numéro de téléphone, on pourrait peut-être commencer par tirer tout cela au clair, avant
d'envisager éventuellement une rencontre. Je saurai être discrète si tu n'es pas seul quand je t'appelle. Ou bien
tu m'écris ici dans quel créneau horaire je peux t'appeler.
Hélène

Antoine baignait déjà dans un grand doute mais cette fois, il atteint le comble de la perplexité.
Il a rencontré Hélène sur un site où elle prétend ne pas avoir de compte ! Elle semble sincèrement ne rien
comprendre à la visite au sauna, mais il n'a pas rêvé, lui qui se nettoie consciensieusement trois ou quatre fois
par jour avec la préparation de la jolie pharmacienne. Il n'a qu'un souhait, comprendre au plus vite ce qu'il s'est
passé. Mais il hésite à donner son numéro de portable car sa femme l'utilise souvent.

Alors il s'éclipse momentanément du bureau pour s'en aller acheter le téléphone premier prix d'un opérateur
et une carte SIM rechargeable. Lors de cet achat, le vendeur lui a demandé de présenter une pièce d'identité mais
a assuré à Antoine, en le gratifiant d'un petit sourire en coin, qu'il ne recevrait aucun courrier ou facture
à son domicile.
Antoine envoie alors le numéro de son portable à carte à Hélène en lui expliquant qu'elle pouvait l'appeler
à n'importe quelle heure mais qu'il ne décrocherait pas s'il n'était pas seul. Et que bien sûr elle pouvait lui laisser
un message, pour qu'il ait le plaisir d'entendre sa voix.

Fatigué par sa nuit de sommeil agité, Antoine quitte pour une fois tôt son travail et s'installe dans sa
voiture. Il n'a pas encore attaché sa ceinture ni démarré lorsque le téléphone tout neuf sonne.

- Oui ?
- C'est Hélène. Bonjour Antoine, je ne vais pas avoir beaucoup de temps.
- Merci d'appeler. Je savais que c'était toi, tu es la seule à connaître ce numéro. Et je reconnais ta voix, charmante,
  que j'avais à peine entendue.
- Merci, mais je ne crois pas qu'on va pouvoir badiner ce soir. J'aimerais comprendre ce qui se passe. Pourquoi
  n'avoir pas répondu à mes messages et ensuite me contacter sur un autre compte ?
- Mais parce-que je n'avais pas de compte sur AdopteUnKek. Je l'ai créé aujourd'hui pour te contacter comme *tu*  ne répondais pas à mes messages sur Contacto ! C'est bien sur Contacto qu'on s'est connu non ?
- Mais pas du tout. Je ne connais même pas Contacto.

Le dialogue devenant presque surréaliste, Antoine se demande un moment si elle n'est pas en train de se moquer d'elle. Et soudain il réalise.

- Hélène, je crois que j'ai compris. Tu n'as pas de compte sur Contacto et jusqu'à aujourd'hui je n'en n'avais pas sur
  AdopteUnKek. Quelqu'un nous a mis en relation, en relayant nos messages.
- Mais non, je t'ai contacté sur le pseudo Mamermadi sur AdopteUnKek, non ?
- Non ça c'est mon compte sur Contacto. D'ailleurs aujourd'hui, j'ai dabord voulu créer un compte avec ce même nom sur ton site, et, à ma grande surprise, il était déjà pris. C'est pour ça que j'ai dû m'inscrire sous un autre nom, et  j'ai choisi  Antoine133. La personne qui nous a mis en relation a recréé un compte pour moi sur ton site en reprenant  les informations du compte de mon site.
- Mais pourquoi ? Et puis de toutes façons, il m'a donné ton identifiant MSN. Je ne vois pas l'intérêt.
- Hum ... je n'en suis pas sûr. Je ne sais pas pourquoi il, ou elle, fait tout ça mais il faut se méfier des apparences.
  Est-ce que tu te souviens de la dernière phrase que tu m'as écrite, toi, sur MSN ?
- Oh une bêtise je crois bien. Tu disais quelque chose d'un peu grivois qui m'avait fait bien rire. Unehistoire de PC qui   se soulève je crois ... Tu me fais presque rougir à nouveau.
- Et juste après tu m'as dit entendre un bruit suspect dans ta maison ?
- Non, ça c'est toi qui l'a dit !
- Non Hélène. Je crois que ça n'est ni toi ni moi qui avons dit cette dernière phrase. C'est la personne qui s'est mise entre nous !

13/01/2016

En suspens chapitre 8 : L'empire d'essence

Perdu dans ses pensées, Mathias n'aperçoit qu'au dernier moment les feux stop de la camionnette qui le précède. L'esprit et le corps engourdi, il lui semble qu'il met un temps infini à trouver la pédale de frein.
Quand enfin il la trouve, il la presse de toutes ses forces et se sent projeté vers l'avant tandis que le
clac-clac typique de l'ABS se fait retentir. La 507 s'arrête à deux centimètres du pare-choc du véhicule de devant. Un chat s'enfuit prestement sans doute sans savoir qu'il vient d'échapper à une mort certaine.
De l'arrière de la voiture, les cris de douleur étouffés de Marie-Hélène lui parviennent. Elle a dû être violemment projetée contre l'avant du coffre et les objets transportés.

Il est tenté un moment d'aller voir si tout va bien pour elle, mais il repense à ce qu'elle lui a fait subir et il redémarre et reprend sa route. Il se souvient de sa rencontre avec elle comme si c'était hier.
Il était en déplacement professionnel près de Lyon et était descendu dîner au restaurant de l'hôtel Mercure.
Ce soir là, installé sur une banquette, attablé à une table pour deux personnes, il contemple la salle et l'ambiance typiquement lugubre qui règne dans ces lieux un soir de semaine.
A part les rires provenant d'une tablée de trois hommes en costume, la cravate dénouée après leur journée de travail, que des hommes seuls lisant un journal ou tapotant sur leur téléphone, en évitant de croiser les regards de leurs voisins.
Où peuvent bien être les femmes ? Elles ne font pas de voyages d'affaire ? Mais Mathias le sait bien, elles n'ont aucune envie d'être la proie de tous ces hommes libres pour la nuit et disposant d'une confortable chambre avec lit queen-size, mini-bar et salle de bain avec baignoire. Elles préfèrent rester dans leur chambre, commander une salade et un verre de vin rouge, et manger en regardant le journal télévisé.
Les hommes pourront toujours se rattraper et faire un peu d'exercice en regardant un ou deux films X sur un canal vidéo, après s'être assurés à l'accueil que cela n'apparaîtra pas sur leur note.

C'est alors que déjouant ses pronostics, il voit arriver une femme seule à l'entrée du restaurant.
Et une plutôt sexy d'ailleurs. En blouson de cuir porté sur une jupe mi-cuisses dévoilant de jolies
jambes, collants noirs et escarpins dito à talons hauts. Elle parcourt le restaurant et semble jauger
tous ces hommes pour choisir sa place avant de s'installer près de Mathias à la table voisine mais
sur la même banquette. Mathias est un peu surpris de la voir s'installer assez près de lui alors qu'elle avait beaucoup d'espace pour s'isoler un peu plus.

Il ne peut s'empêcher de la regarder discrètement tout en entamant sa demi-bouteille de vin en attendant qu'on lui serve l'entrée.
- Vous m'offriez un peu de votre vin avant que je ne commande le mien ?
Mathias s'éxecute en grognant un " avec plaisir ", tout surpris qu'il est par l'audace de sa voisine
qui s'est rapprochée tout près de lui. Et qui colle littéralement sa cuisse à la sienne en dégustant
le liquide rouge.
- Vous devez me trouver sans-gêne. Mais en réalité c'est de la timidité. J'ai horreur de manger seule  dans ces cantines d'hôtel en semaine. Et puis je n'aime pas non plus ... non rien.
- Vous n'aimez pas quoi ?
- Non rien. Ma pensée a failli se transformer en paroles. Mais c'est des choses qui ne se disent pas.
  En tous cas pas avant quelques verres de plus.
Et en disant cela, elle arborait un sourire mutin plein de sous-entendus.

Piqué au vif et plutôt émoustillé, Mathias était bien décidé à creuser la question.
- Alors je vous ressers un verre de vin de suite. Je veux absolument savoir, vous en avez trop dit.
- Non, non. En plus je vois que vous êtes marié, ça ne serait vraiment pas raisonnable.
- Oui, en effet. Je n'ai pas de chance ce soir on dirait. Il m'arrive de ne pas porter mon alliance
  car elle me serre un peu.
- Ben voyons, un peu comme ton pantalon j'ai l'impression. Je me trompe ?
Et en disant cela, elle pose la main sur la cuisse de Mathias et la remonte tout doucement
sur son entrejambe, surgonflé comme un pneu Michelin avant un trajet autoroutier.

Tout excité, il se laisse faire et dit : là je crois que tu peux me le dire, non ?
- Oh c'est tout bête. Je n'ai pas trop l'habitude des déplacements professionnels. Ces hôtels standardisés   me dépriment, même s'ils sont très propres et confortables. Bref, je n'aime pas dormir ... seule.  Tu viendrais regarder un film avec moi dans ma chambre ?
- Oui, pourquoi pas. Juste regarder un film ?
- ça on verra bien.
Elle avait prononcé la dernière phrase avec le sourire çà la fois mystérieux et plein de promesses qui convient.

Une bouteille de vin supplémentaire bue et 2 salades de gésiers avalées, les voilà dans la chambre
de Marie-Hélène. Un lecteur DVD est déjà branché sur le téléviseur à écran plat. Elle lance le film
en demandant :
- j'ai mis un film plutôt sensuel, tu n'as rien contre ?
- Non, bien sûr. Même si je ne suis pas un grand amateur de films X.
- Oui, les hommes disent tous ça. Mais ça n'est pas un film de boules. C'est " L'empire des sens ", un film   japonais de Nagisa Oshima, tu connais ?
- Euh non, je ne suis pas très japonais non plus. Mais oui, pourquoi pas ?
- J'ai déjà vu ce film tant de fois. A chaque fois il me donne des idées de jeux érotiques. Tu veux bien   jouer avec moi ? Je suppose que oui, sinon tu ne serais pas venu ici ? Je veux que tu te déhabilles pour moi  et t'allonge nu sur le lit. Je te regarde faire.

Et elle va s'assoir sur le fauteuil au bord du lit, en croisant bien haut les jambes. Tandis que commencent à défiler les images plus que suggestives du film assortis des dialogues nippons, Mathias s'éxécute et ôte un par un ses vêtements. Quand il ne porte plus que son boxer, il est un peu gêné par son érection qui semble amuser Marie-Hélène. Il s'allonge sur le dos et fait glisser son boxer sur ses jambes pour se retrouver finalement totalement nu.  

- Et toi tu vas rester assise à me regarder ? C'est un peu intimidant comme situation.
- Patience. Je vais me dévêtir doucement pour toi. Mais nous avons le temps. Il reste encore près d'une   heure de projection. A la fin, nous pourrons passer aux choses vraiment intéressantes. Mais je veux   que tu sois dur et que ça dure, que ça dure très longtemps, vraiment très longtemps. On m'a donné un produit japonais qui fait des miracles. Il décuple les sensations et prolongera ta belle rigidité pendant plusieurs heures. Es-tu prêt à essayer ? Il ne faut pas avoir peur des piqures, bien sûr.

- Décidemment, tu fais tout en japonais. Je te connais à peine. Qu'est-ce qui me prouve que ce produit ne va pas   me faire du mal, ou pire. Et puis je n'ai pas besoin de ça tu sais.
- Rien en effet. C'est pas grave dans ce cas. On finit de regarder le film et après tu retournes dans ta chambre. C'était peut-être une mauvaise idée finalement.

Mathias esquisse alors un mouvement pour tenter de se rapprocher d'elle. Elle l'interrompt aussitôt avec un ton sec et cassant, qui tranche très nettement avec sa façon de parler juste un peu avant.

- Ne bouge pas ! Si tu n'as pas envie de rentrer dans mon fantasme, je le comprends tout à fait. Tu remets tes  habits et ...
- Bon, d'accord. Je suis ton jouet. Fais de moi ce que tu veux. On ne peut rien refuser à des jambes
  pareilles. Mais tu sais bien faire les piqures au moins ?

Elle se lève alors sans dire un mot en lui faisant signe de se taire. Elle prépare soigneusement
la seringue, l'emplissant d'un produit jaunâtre et évacuant les bulles d'air. Elle se rapproche du lit,
saisit délicatement la verge exacerbée de Mathias de la main gauche et injecte le liquide à la base
du membre. Cela semble durer une éternité pour le piqué car l'entrée du produit est loin d'être indolore.

La jeune femme se rassoit sur le fauteuil et observe d'un air intéressé l'érection de plus en plus proéminante de l'homme allongé nu. Au bout de cinq à dix minutes, elle se lève et se met à préparer une deuxième injection.
Devant l'air étonné de Mathias, elle lui dit :
- Ne t'inquiète pas. Pour que l'effet soit total je dois te faire aussi une piqure dans le bras. Celle-là ne fait   pas mal du tout. Imagine comme cela va être bien après quand je vais me déshabiller et bien m'occuper de toi.
Et pour mieux amadouer sa victime consentante, elle fait glisser sa main gauche tout le long du membre turgescent en caressant doucement l'engin depuis les boules jusqu'au gland. Puis elle lui attrape le bras et lui injecte le second liquide dans le biceps.

- Maintenant on regarde la fin du film et je m'occupe de toi de la même façon mon petit chéri.
En prononçant ces mots, elle arbore un sourire quelque peu narquois qui n'augure rien de bon.

Mathias avait un peu oublié le film tout en voyant se dérouler sans vraiment les regarder des scènes de sexe relativement osées. Il reporte son attention sur l'écran et voit l'héroine se saisir d'un lacet et entreprendre d'étrangler son amant, qui se laisse faire sans réagir. Au départ, il croit qu'il s'agit d'un simple jeu sexuel mais la japonaise ne relâche pas son étreinte et continue de serrer jusqu'à ce que l'homme soit pris de soubresauts, change de couleur et s'affaisse visiblement mort !

- Quand tu dis que tu vas t'occuper de moi de la même façon, tu ne comptes quand même pas m'étrangler ?
- Chut ! Non, je n'aurai pas besoin de t'étrangler. Et puis ça ne serait pas une punition suffisante pour   un salaud de ton espèce. C'est la suite qui est intéressante, regarde bien. Et puis tu as vraiment un beau  sexe, il sera le clou de ma collection.
- Tu ne ... serais pas ... un peu bizar..

Mathias s'aperçoit avec effroi qu'il n'arrive presque plus à parler. Cette histoire commence à l'effrayer.
Il veut alors se relever et il est pris d'une soudaine terreur. Il ne peut absolument plus esquisser le moindre mouvement.

- Eh oui. La première piqure a donné cette belle pose dure à ton membre. Mais la deuxième te paralyse totalement   pour au moins deux ou trois heures. Malheureusement, elle n'a pratiquement aucun effet anesthésiant.   La suite risque de te faire un peu mal. Et l'hémorragie ne va pas te tuer si rapidement.

Sur l'écran de télévision, la dame a saisi un énorme couteau de boucher. Elle l'approche du sexe de l'homme décédé, et le saisissant de la main gauche, elle tranche presque en seul mouvement la verge du cadavre à la base de la hampe. Tandis que jaillit le sang de son compagnon, elle introduit l'organe dans son antre et commence à se rhabiller pour s'en aller avec ce souvenir encore chaud entre ses cuisses.

Marie-Hélène s'approche alors de Mathias en tenant un poignard. Fasciné par le film, Mathias ne l'a pas vue sortir l'arme. A son tour, elle frôle le membre rigide du tranchant de la lame, tantôt à la base de la hampe, tantôt en passant sous les testicules.

- Hum,voyons. Est-ce que je ne prends que la verge ? Cela serait plus pratique si je veux me promener avec elle entre les jambes. Ou bien je fais un "package" comprenant ces couilles bien lisses ? Cela serait du meilleur effet sur ma cheminée dans un bocal de formol puisqu'elle n'est pas fort molle.

Sous le regard terrorisé et impuissant du pauvre homme, elle semble se décider pour la première solution et commence à couper la base de l'organe avec la pointe du couteau. Aussitôt une petite goutte de sang perle sur le cylindre de chair et une douleur intense paraît traverser le regard de Mathias.

Soudain, on frappe violemment sur la porte de la chambre.

- Bonsoir, c'est l'accueil. Tout va bien ? On nous a signalé des bruits ... bizarres.
- Oui, oui tout va bien merci, répond Marie-Hélène.
- Vous pouvez ouvrir s'il-vous-plaît ? Je dois vérifier.
- Je ne peux pas Monsieur, je ne suis pas habillée. Si vous voulez je passe en bas dans 5 minutes.
- Oui, s'il-vous-plaît. Sinon nous allons devoir appeler la gendarmerie.

La jeune femme sort alors à nouveau une piqure de son sac, saisit le bras de son otage, et tout lui injectant le somnifère lui minaude sur un ton calin :
- Qui c'est qui va faire un gros dodo et se réveiller sans son gros doudou ?