02/02/2016
En suspens chapitre 3 : I menotte the one you sink
En sortant de l'hôtel de Police, Antoine s'aperçoit qu'il a tout juste le temps d'aller chercher sa femme à la gare.
Par chance, il arrive à l'heure pour accueillir Maria à la descente de son train. Sur le chemin du retour,
tandis qu'elle lui raconte en détail son weekend, il ne peut s'empêcher à penser aux événements qu'il vient de vivre.
Bien entendu, Maria s'aperçoit qu'il ne l'écoute que d'une oreille distraite et se renfrogne en conséquence.
Les retrouvailles ne s'annoncent pas torrides, loin de là.
Une fois à la maison, tandis que sa femme se met à l'aise et défait son sac de voyage, il se connecte discrètement sur son PC portable. Il ouvre une ou deux pages sur des sites d'actualité au cas où Madame viendrait le déranger et il lance une page en mode privé, sans historique de navigation, pour se connecter sur le site Contacto.com, celui où il a connu Hélène.
En allant sur le profil d'Hélène, il voit qu'elle ne s'est pas reconnectée après l'épisode de la police.
Il lance alors la messagerie MSN. Hélène n'y est pas en ligne mais il lui envoie un message qu'elle pourra lire à
sa prochaine connexion :
Ma chère Hélène,
J'espère que vous ne croyez pas un seul instant que j'ai pu tenter de vouloir vous abuser.
Et croyez bien que je regrette que notre conversation ait pris ce tour inattendu et soudain.
Je pense qu'un petit malin a piraté notre conversation et qu'il s'est amusé à nous faire peur.
Par jalousie ? Je ne sais pas.
Je n'exclue pas qu'il s'agisse d'un gestionnaire ou modérateur du site.
Avez-vous discuté avec l'un d'entre eux ?
J'espère vous relire très vite.
Antoine
Antoine examine alors le profil d'Hélène. Elle y a une dizaine d' " amis ", presque tous des hommes.
Auncun n'est en ligne. Il rédige un message qu'il envoie à chacune de ces dix personnes :
Bonjour,
Je vous prie par avance de bien vouloir m'excuser de vous déranger mais je suis inquiet pour
Hélène (pseudo LN917) avec qui vous êtes amis. Pendant un tchat avec elle, elle a soudain déclaré
être en danger et je n'ai plus eu de nouvelles d'elle depuis. Je suis très inquiet pour elle ;
merci de me donner de bonnes nouvelles si elle vous recontacte.
A peine 10 minutes plus tard, Antoine à sa grande surprise reçoit une réponse provenant d ' " Epicurom ".
Il l'ouvre précipitemment pour tomber sur un texte bref et violent :
" Je ne sais pas où est cette salope mais si vous la retrouvez ça m'intéresse. J'ai bien l'intention de lui
faire avaler ses sous-vêtements et ses paires de menottes."
Epicurom étant connecté sur le site, Antoine se hâte de lui demander plus d'explications.
Il s'en suit un échange d'une vingtaine de messages par lesquels Antoine doit s'escrimer à éteindre la méfiance
de son interlocuteur et à lui demander de raconter sa mésaventure avec Hélène par mail. Epicurom avait en effet
proposé de le contacter par une messagerie instantannée mais Antoine ne peut le faire en présence de Maria qui
risque de débouler dans son dos à n'importe quel moment.
Epicurom accepte de lui décrire tout cela par mail mais " laissez-moi un peu de temps pour le rédiger ".
Comme Antoine l'a prévu, sa femme Maria est fatiguée et va se coucher la première. Il se connecte alors
tous les quarts d'heure sur le site de rencontre et sur sa messagerie en espérant avoir des nouvelles d'Hélène
ou d'un de ses amis.
Il est sur le point d'aller rejoindre sa moitié au lit lorsqu'il reçoit un long mail d'Epicurom.
En voici le contenu.
Antoine,
Si je vous écris tout cela c'est d'abord pour que vous vous méfiez de cette Hélène comme de la peste.
A cause d'elle, ma vie a été presque totalement brisée comme vous allez le voir.
Et j'espère aussi, que cela vous convaincra de me permettre de la revoir pour comprendre les raisons
qui l'ont poussée à agir ainsi avec un inconnu, et à lui infliger la punition qu'elle mérite. Rassurez-vous,
je ne suis pas violent ; je n'ai pas l'intention de porter atteinte à son intégrité physique.
Quand je me suis inscrit sur ce site, j'étais marié et globalement heureux avec ma femme et ma fille.
Mais comme cela arrive souvent, ma femme a commencé à être bien plus mère qu'épouse, si vous voyez ce que
je veux dire, depuis la naissance de notre fille. Celle-ci venait d'avoir six ans, alors six ans avec quasimment
pas de rapports ...
Très rapidement, j'ai fait connaissance avec quelques femmes sympathiques et plutôt bonnes vivantes et j'ai
fait 3 ou 4 rencontres qui ont fini par des galipettes plutôt sportives et hotelières. Je passe sur les détails
car ça n'est pas le sujet.
Au bout d'environ 6 mois, je commence à correspondre avec Hélène et j'ai l'impression que le courant passe plutôt bien. On est sur la même longeur d'onde, ou langueur de blonde comme elle aime à dire. Comme moi, elle a un partenaire dans la vie peu porté sur la chose, écrasé par une charge de travail excessive dans le milieu de la finance.
Elle ne vient sur l'Internet que pour s'amuser, satisfaire ses besoins de sensualité sans se prendre la tête
et surtout sans remettre en cause son couple. Elle est là également pour compenser le manque de piment au sein
de son couple par la réalisation de quelques-uns de ses fantasmes. Tout naturellement, nous en venons à parler
de nos fantasmes respectifs et de ceux que nous aimerions réaliser.
Assez rapidement, nous nous sommes trouvés un fantasme commun. Ou bien a-t-elle réussi à me le suggérer sans que je n'y prenne garde au cours d'une de nos conversations ? Aujourd'hui je me dis que c'est sans doute le cas et
qu'elle a su se montrer très habile.
Le fantasme en question : une rencontre dans le noir le plus complet pour faire l'amour sans se voir ni avant, ni
après. Elle exige néanmoins un droit de rétractation, le droit de ne rien faire si le contact de ma peau ne lui
plait pas.
Nous avons alors plusieurs conversations téléphoniques, très excitantes je l'avoue, pour mettre au point les détails
de notre rencontre. Nous convenons que je l'attendrai dans une chambre d'hôtel, dans le noir. Dans un Campanile plus précisément pour qu'elle puisse venir en chambre sans passer par la réception. Elle exige que je m'arrange pour que le noir soit complet ou presque en fermant les stores et les rideaux, et en m'arrangeant pour me libérer à une heure où le soleil est déjà couché. Dernier point, je dois l'attendre nu ou en boxer, allongé sur le lit.
Enfin, le grand soir arrive. Je prétexte un concert de musique baroque pour me libérer jusqu'à une heure avancée, ma femme ayant horreur de ce style de musique. J'arrive au Campanile vers 20 heures, il fait déjà presque nuit.
Je ferme bien volet et rideaux, me déshabille et me mets au lit en ne gardant que mon boxer. Il est déjà bien
gonflé par mon excitation. Hélène doit arriver vers 20h30 mais elle me téléphone pour me dire qu'elle ne sera là
que vers 21 h : elle veut être sûre que le noir est total.
L'attente est longue mais en même temps délicieuse. Ma main effleure plusieurs fois mon boxer en pensant aux plaisirs à venir mais elle réussit à ne pas se laisser aller à des bêtises, quand on toque à la porte de la chambre.
Je me lève pour dévérouiller la porte sans l'ouvrir bien sûr et me couche dans le noir.
- Je peux entrer ? Il fait bien noir ?
- Oui tout est éteint, tu peux venir.
J'entends Hélène s'approcher du lit en se cognant quelque-peu dessus.
- Surtout reste couché. Ne me touche pas. Laisse-moi sentir le contact de ta peau. Et je vais te passer un bandeau
pour être sûre que tu ne me vois pas.
Je sens alors les mains d'Hélène parcourir mon corps, de mon torse à mon ventre en s'arrêtant à la limite
de mon boxer.
- Oui, j'aime bien ta peau. Je vais venir. Laisse-moi te passer un bandeau.
Elle place alors sur mes yeux, un bandeau ou plutôt un de ces masques que l'on utilise pour dormir en avion.
Puis j'entends un clic, suivi d'un deuxième et je réalise qu'elle vient de m'attacher le poignet droit au pied du lit.
- Hé, ce n'était pas prévu ça !
- Oui, mais c'est mon deuxième fantasme. Je te veux attaché, tout à moi, pour commencer.
- Mais Hélène, je ne te connais pas. Enfin pas vraiment.
- Tant pis on arrête tout.
J'hésite un instant mais l'envie est trop forte. Après tout, on a quand même pas mal discuté.
Et c'est bien la même voix charmante.
- Ok, vas-y. Mais je ne sais pas dans quoi je m'embarque.
Je sens alors des menottes se refermer sur mon autre poignet. Hélène descend alors délicatement mon boxer
et le dégage de mes chevilles, qu'elle ne tarde pas à menotter.
Elle tend alors avec une surprenante maîtrise les 4 chaînes avec des bruits de cliquetis métalliques
- quel matériel utilise-t-elle ? - et je me retrouve allongé, les bras et les jambes en croix avec quasimment
aucune possibilité de mouvement.
Je sens alors des mains remonter lentement le long de mes jambes. Elles s'attardent un peu
sur l'intérieur de mes cuisses puis remontent doucement jusqu'à mon sexe dur comme jamais.
Tandis qu'elles me caressent la verge, je sens une bouche gober complètement une de mes bourses, puis
l'autre. Une langue agile remonte alors le long de ma verge puis une bouche m'entoure complètement le gland et commence de lents mouvements de va-et-vient. Je suis sur le point d'exploser quand j'entends la voix d'Hélène à la hauteur de la tête de lit :
- c'est bon non ? Elle ne se débrouille pas si mal pour une femme qui n'aime pas le sexe !
A l'instant même où je me laisse complètement aller dans cette bouche experte je comprends que ce n'est pas Hélène qui vient de me gâter si bien.
- Mais vous êtes deux ? Ce n'est quand même pas toi ...
- Si c'est moi, " mon chéri " . Tu vois que ta petite femme sait se débrouiller. Bon on te laisse maintenant.
Le temps que tu rentres à la maison, je serais partie.
Et voilà comment, à cause de cette garce d'Hélène ma femme m'a quitté. Et la honte de devoir appeler au secours,
attaché nu comme un ver sur le lit, jusqu'à ce que l'occupant de la chambre voisine vienne me libérer.
Epicurom.