Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

22/01/2016

En suspens chapitre 4 : Veni, vidi, Vinci

19/01/2016

En suspens chapitre 5 : Hélène et le gars con

Pour la énième fois, Marie-Hélène tente de relever la jolie blonde qui s'affale sur ses genoux.
Elle est mignonne avec sa petite robe légère et ses cheveux lisses et longs mais visiblement
elle n'a pas consommé que de l'alcool. A chaque fois elle somnole assise, à peine quelques
minutes,
puis les mouvements de la voiture la font retomber.

Mais ce qui perturbe et inquiète le plus Marie-Hélène, c'est que les deux hommes jeunes assis à
l'avant
de la voiture; une vieille Volvo ou une Panhard elle ne le sait pas trop, ont sans doute
ingurgité les
mêmes produits. Ils chantent d'ailleurs en étranger, une canette de bière blonde à
la main.
Le conducteur tient la sienne en dehors de la voiture à travers la fenêtre ouverte.
La route est quasi-rectiligne entourée de champs ou de prairies, avec quelques rares bosquets
par endroits,
mais la trajectoire de la voiture ne l'est pas vraiment.

Alors Marie-Hélène se rend compte qu'elle n'aurait jamais dû monter dans cette voiture, ou
même faire de l'auto-stop seule dans ce pays lointain ; mais avait-elle eu vraiment le choix ?
A cause de la très faible
circulation et de la nuit qui n'allait pas tarder à tomber, c'était sa
dernière chance de ne pas dormir seule
en pleine campagne. Et elle voyage sans tente.

La voiture s'arrête à l'intersection d'une petite route. Le conducteur fait signe à Marie-Hélène
de prendre
à droite et lui fait comprendre avec quelques mots d'Anglais que eux vont continuer
tout droit. Ne voyant
rien vers la droite à part quelques hangars, Marie-Hélène montre encore
une fois le nom de l'Auberge de jeunesse où elle compte passer la nuit en répétant
" How far ? How far ? ". Le conducteur hoche la tête
et lui montre successivement ses deux mains
ouvertes puis la main droite, les doigts bien tendus.


En espérant qu'il parle de minutes et non pas d'heures, Marie-Hélène descend de la voiture et se met en
marche
après avoir récupéré son sac à dos dans le coffre. Elle voit la voiture redémarrer en trombe et
disparaître
au lointain.


Après quelques minutes de marche qui lui ont paru durer des heures, Marie-Hélène atteint enfin
les hangars
qu'elle avait aperçus. Hangars qui en fait marquaient l'entrée d'une vaste zone industrielle.
Devant certains des bâtiments s'étendent de vastes cours encerclées par des grillages et on peut y
apercevoir tantôt des camions, tantôt des tracteurs,tantôt des caisses fermées et ce par centaines.
Il faut plusieurs minutes pour dépasser une seule de ces entreprises. La nuit est maintenant bien là,
mais bien que totalement déserte, la zone est puissamment éclairée par des lampadaires et des projecteurs
fixés aux diférents bâtiments. Un sentiment d'irréalité et de solitude plane sur les lieux et Marie-Hélène
sans vraiment savoir pourquoi en a les larmes au bord des yeux.

Soudain elle voit devant elle un vieux Monsieur qui marche d'un pas lent dans la même direction qu'elle.
Elle presse le pas et ne tarde pas à le rejoindre dans le but de se faire confirmer son chemin.
L'homme est surpris, presque apeuré par cette présence féminine inattendue mais accepte de regarder le
papier
tendu par Marie-Hélène. Après avoir ré-ajusté ses petites lunettes rondes sur le haut de son nez, il
se met
à expliquer la route à suivre. Voyant qu'elle ne comprend pas sa langue, il répète de plus en plus fort
la même chose, sans rien changer, et se met quasimment en colère devant la moue dubitative de la voyageuse.

" Hé du calme, on n'est pas là pour se faire engueuler ! " lui crie alors Marie-Hélène et elle accélère le pas
en laissant le bonhomme surpris sur place. Elle continue à marcher et sourit en pensant que le pauvre hère
n'a sûrement pas compris sa référence au bon vieux Boris Vian.


Mais que la zone est immense. Aucun immeuble d'habitation ou auberge en vue. Le sac à dos semble
peser des tonnes, presque autant que le spleen qui s'abat sur elle. Et là surgi de nulle part, un immense
gaillard blond la suit (un peu comme sur Twitter :). Il est grand, musclé, ni beau ni laid et porte un drôle

de costume beige moulant dont le pantalon s'arrête très haut au dessus des chaussures.

" Garder mon calme, garder mon calme " se dit Marie-Hélène. Il n'y a sûrement aucune raison de s'inquiéter.
Et de toutes façons, fuir un tel athlète, je n'y pense même pas.

Le blond oblong se porte à sa hauteur et se met à la regarder bizarrement sans dire un mot. Marie-Hélène a l'impression d'avoir été reçue sans plus de formalités à un casting de " L'Amour est dans le pré "
Cette homme donne l'impression de ne pas avoir vu une femme depuis plusieurs mois, voire plusieurs années.
Pour tenter de détendre l'atmosphère, elle lance un peu gênée un " Yes, do we known each other ? "
En guise de réponse, le grand blond s'approche d'elle et tente de l'embrasser en l'attrapant derrière le tête.
Il ne réussit pas à placer sa bouche totalement sur celle de Marie-Hélène qui le repousse brutalement en lui assénant un coup en remontant brutalement l'avant-bras entre elle et lui.

Surpris, il se tient la bouche et le nez. Il fait mine de reculer mais revient vers elle avec une célérité
surprenante et la fait basculer à terre en saisissant le haut du sac à dos. Il la traîne dans le même mouvement
derrière un banc public en pierre où elle s'affaisse lourdement sur la pelouse bordant le trottoir, pratiquement invisible aux yeux d'éventuels passages dans la rue.

Elle se met à hurler tandis que l'homme s'allonge de tout son poids sur elle.
Elle se prépare à rassembler toutes ses forces pour l'éjecter mais elle sent une douleur aigue sur sa trachée.
L'homme tient dans sa main droite une espèce de poing américain qui constitue la poignée d'une longue lame
qu'il presse sur le cou de sa victime.


Marie-Hélène comprend alors qu'elle ne peut absolument rien faire pour se libérer.
Et que crier ne sert à rien, il ne semble y avoir aucune vie humaine dans cet endroit.
Elle réalise alors ce qui va inéluctablement arriver et esquisse un petit rictus qui pourrait ressembler à
un sourire. Mais elle ressent surtout une immense honte.

Immense car contre toute attente, elle est excitée par cette idée. Une excitation qui lui révèle tout d'un coup
des penchants masochistes et sadiques qu'elle ne soupçonnait absolument pas.


L'homme attrape alors d'une main la ceinture du pantalon de l'infortunée, mais n'arrivant pas à la détacher,
s'impatiente un peu - les hommes ont déjà du mal avec leurs deux mains - et sans s'en rendre compte incise
légèrement la gorge de sa victime où perle une goutte de sang.
Marie-Hélène a eu très peur en sentant le couteau s'enfoncer alors elle défait d'elle-même sa ceinture
et sous le regard médusé mais un peu fier de son agresseur, qui s'écarte un peu tout en lui maintenant
une épaule à terre et l'arme sur la trachée, elle enlève ses baskets avec les pieds et retire son pantalon.

Il tente alors de l'embrasser à nouveau mais elle se détourne vivement. Fou de rage, il passe la lame sous
le tanga
en dentelle blanche et le coupe facilement en deux révélant un pubis à la pilosité étrangement
fournie pour
les canons de beauté du jour. Mais ce n'est sans doute pas le genre de gaillard à se poser ce
genre de questions.


Il défait alors à son tour sa ceinture et descend en même temps slip et pantalon révélant un sexe énorme
garni à la base de poils blonds. Marie-Hélène ne peut s'empêcher de penser qu'en d'autres circonstances,
cet
engin qui semble tout droit sorti d'un film X l'émoustillerait. Combien de fois n'avait-elle pas plaisanté
avec un ami virtuel connu sur Twitter des promontoires de #23cm ?

Mais là une peur panique la saisit et elle sait qu'elle ne pourra pas paniquer. Le grand blond s'est en effet
replacé sur elle, l'écrasant de tout son poids. Ses deux mains servant à tenir sa proie et à la menacer de la lame
effilée, il donne des coups de boutoir à la façon d'un bélier pour enfoncer la porte de la maison intime, non
sans provoquer une importante douleur.

Pour en finir, Marie-Hélène descend ses mains vers son pubis et déclenche instinctivement son dispositif d'humidification
qui aussitôt produit une douce moiteur et facilite l'entrée de son antre. Elle saisit l'énorme perche qu'on lui
tend
et la glisse en elle. L'homme a l'air d'apprécier et sourit béatement. Il commence à faire des mouvements d'avant en arrière mais sans pénétrer totalement dans le doux cocon qui lui est offert.

Marie-Hélène en veut plus. Elle veut disposer entièrement de ce membre inquisiteur. Surtout ne pas couper
la poire en deux,
ne pas faire les choses à moitié. Elle relève légèrement les genoux, cambre ses reins et
entoure l'homme de ses mains
pour l'attirer totalement dans son piège.

Un peu surpris, il se laisse faire et au moment où absolument toute sa virilité est en elle, que pas un centimètre
ne sépare les deux pubis, Marie-Hélène met en branle le Vagina Cerberus (*). Elle s'est entrainé des dizaines
de fois à
l'actionner par une contraction de certains muscles du père inné.

Avec un bruit métallique bref, les six lames aiguisées et diamantées du VC tranchent net l'objet de l'intrusion.
L'homme pousse un hurlement audible sans doute à plusieurs kilomètres et porte instinctivement les mains
sur son petit
reliquat de sexe pour tenter de stopper l'abondante hémorragie.

Marie-Hélène le repousse facilement et l'allonge sur le dos. Elle fait mine de télephoner pour demander à
l'homme hébété
de lui prêter son téléphone. Il hoche négativement la tête. Evidemment, se dit-elle, ce genre d'individu n'a pas tout compris.
Il a tout pris, mais il n'a pas Free.

La voyageuse s'accroupit alors en écartant légèrement les jambes, saisit le VC par la toison pubienne
synthétique et l'extrait de son vagin.
Elle l'exhibe fièrement au violeur en ressentant une légère honte de presque jouir de sa victoire sanglante.

Ce qui était il y a tout juste quelques minutes un membre fier et puissant ressemble maintenant à une petite
saucisse molle trempant dans une poche de sang. Elle détache avec dégoût le sac aspirabite en latex
transparent
du VC et le jette sur l'homme en lui disant en français :
- tiens ton truc d'homme, des fois que le SAMU passe et qu'il puisse te le recoudre.

Elle se rhabille, fourre le VC dans une poche, réajuste son sac à dos et reprend sa marche vers l'auberge
de jeunesse.
Par acquit de conscience, elle vérifie le niveau de batterie de son propre téléphone pour alerter
les secours.

Son iPhone ne s'allume même plus. Apple va faire une victime de plus.

Mais voici que reprennent les vibrations. Marie-Hélène ne sait plus si elle marche ou si elle est ballotée,
allongée.
Elle ouvre les yeux mais ne voit rien. Elle tente de bouger mais elle a les mains liées dans le
dos. Le moteur qui ronronne ne lui laisse aucun doute. Elle sort d'un rêve sanglant pour tomber
dans un cauchemar, bien réél lui.
Les yeux bandés, baillonée, ligotée elle a été jetée dans le coffre d'un voiture qui la conduit
elle ne sait où.


(*) Vagina Cerberus ou VC, dispositif anti-viol et de contraception masculine définitive, premier prix
au Concours LesPines 2006.

15/01/2016

En suspens chapitre 6 : l'hyppo décampe.

Comme chaque matin, dès qu'il se réveille, Antoine se saisit de son téléphone et assis là où
l'homme décompresse, il vérifie s'il a des nouveaux messages sur le site de rencontre.
Et là effectivement, il découvre plutôt ravi un message provenant de Hélène.

" Bonjour Antoine.
Je pense que tu dois être assez surpris de recevoir un message de ma part après le mauvais
tour que tu m'as joué l'autre jour et qui s'est terminé au commissariat.
J'étais très fâchée sur le moment, et puis je me suis dit que ça n'était qu'une plaisanterie. Et puis si tu t'es déplacé, n'était-ce pas pour " rattraper le coup ", comme on dit ?
A propos de " coup ", je ne t'ai pas vu longtemps mais il m'a semblé que tu pourrais en faire un joli. Alors je me suis dit que pour te faire pardonner, tu pourrais m'aider à réaliser un de mes petits fantasmes bien cachés au fond de moi. A savoir, rencontrer ton sexe, avant de te rencontrer. Rhoo, oui je suis bizarre mais je n'en ai même pas vraiment honte.Et puis si il me plait, je saurais le gâter, crois-moi. Par contre, s'il ne me plait pas, on ne se verra pas.
Ta mission, si tu l'acceptes est de te rendre mardi ou jeudi après-midi à 14 heures précises
dans un sauna/hamam/restaurant naturiste et libertin dont je te donnerai l'adresse.
Une fois arrivé sur place, tu devras te mettre nu mais, rassure-toi, on te prêtera une serviette pour cacher ta virilité. Les femmes sont avantagées, nous avons droit à un peignoir en éponge pour cacher notre nudité.
Tu diras à l'accueil que tu es Antoine et qu'Hélène t'attend. Ensuite tu te rendras directement au "glory hole", oui oui le mur à trous et tu mettras toute ta fierté à ma disposition. Si la réalité correspond à ce que tu m'as décrit avec de si jolis mots, tu ne regretteras pas le traitement que je te réserve, crois-moi ! Et on pourra ensuite profiter du sauna, du hamam, du jacuzzi. Boire un pot dans un canapé près du bar et peut-être aller jouer avec la tienne dans un coin calin :) "

Antoine est perplexe à la lecture de ce message. Il caresse l'envie depuis un moment d'aller faire un tour
dans un club libertin, juste pour voir. Tout en redoutant la possible vulgarité du lieu. Mais se dénuder
dans un sauna/hamam, il n'est pas sûr d'oser. En même temps, c'est très tentant et s'il ne le fait pas,
pourra-t-il revoir Hélène ? Et s'il ne la revoit pas, pourra-t-il résoudre le mystère de sa disparition ?
Mais a-t-elle vraiment disparu ?

Tout en se cherchant de bonnes raisons de ne pas y aller, Antoine sait déjà au fond de lui qu'il ira.
Il en a trop envie. Alors autant aller de l'avant. Il accepte la proposition. Il se débrouillera pour prendre
une demi-journée de congé mardi après-midi, sans prévenir sa femme bien sûr. Et comme Maria rentre tard le mardi, il aura tout le temps de revenir à la maison avant elle pour se préparer psychologiquement et physiquement à son retour.

Après 2 longues journées d'attente et surtout 2 longues nuits pendant lesquelles il a eu du mal à trouver le sommeil, trop occupé à se laisser aller à ses rêveries et fantasmes sur le club, Antoine se rend à l'adresse indiquée par Hélène. Comme il s'habille généralement de façon décontractée, il a beaucoup hésité sur le choix de sa tenue car le site internet du club indique " tenue correcte exigée ". Il a donc troqué son jean pour un pantalon de coton et passé une veste assez " habillée ". Il espère ainsi ne pas se faire refouler à l'entrée. Il sourit en se disant qu'il est assez bizarre d'exiger une tenue correcte alors qu'il faut l'ôter pour se mettre à nu dès que l'on passe la porte.

Après avoir garé sa voiture sur un parking extérieur assez lugubre, Antoine marche timidement vers le sauna. Son coeur bat à se rompre. Il approche de l'entrée où l'attendent 2 statues de style grec d'une femme et d'un homme nus.
Il passe entre elles et se dirige vers la réception où une belle brune range des papiers, assise derrière un comptoir.

- Bonjour, je suis Antoine et j'ai rendez-vous avec Hélène
- Oui bonjour Monsieur, mais je ne vois pas de qui vous voulez parler. Vous êtes seul ? Car cet après-midi
  est réservé aux couples

Un homme d'environ 40 ans, brun, cheveux en brosse, avec un léger embonpoint mais un bon mètre quatre-vingt-dix et une carrure impressionnante, sans doute le patron, arrive depuis une pièce voisine, lui  tend deux serviettes de toilette blanches et dit :
- Laisse, je m'en occupe. Sa dame l'attend déjà à l'intérieur. Entrez, elle a déjà payé pour vous.
  Prenez le casier 37, déshabillez-vous complètment, mais vous connaissez le réglement je pense. Vous pouvez      mettre une de ces 2 serviettes autour de votre taille.

Antoine pénètre dans un long couloir carrelé en gris et blanc. De part et d'autre se trouvent des casiers en bois munis de serrures à combinaison. Deux poufs rouges sont diposés sur le passage, sans doute pour faciliter le déshabillage.
Intimidé, il ne peut s'empêcher de vérifier que personne ne le regarde avant de se mettre nu. Réaction assez bête, puisqu'il va se promener dans la tenue d'Adam devant les membres (sans jeu de mots) du club.

Antoine noue soigneusement la serviette autour de sa taille et revient vers l'accueil. L'homme fort -le patron- lui annonce alors avec un petit sourire indéfinissable :
- venez je vous conduis vers le mur à trous. Hélène vous y attend avec impatience, et sans les dents.

En suivant le patron, Antoine découvre que le club est assez désert en ce début d'après-midi. Un couple est assis
sur un divan au bar. Au détour d'un couloir on voit un autre couple dans un jaccuzzi et une femme qui sort d'un hamam plein de vapeurs.

- Voilà c'est ici. Mettez-vous contre le trou qui vous plait et collez bien votre visage au mur. N'essayez pas de regarder de l'autre côté ! Je vous ai à l'oeil si j'ose dire.

Antoine se dirige alors vers un mur rouge. Au milieu, une croix avec des chaines et des anneaux à chaque extrêmité, bel instrument de torture, et des trous situés à différentes hauteurs. Il en choisit un adapté à sa taille et y plaque sa virilité toujours entourée par la serviette. Le patron s'est assis au fond de la salle derrière lui et commence à pianoter sur son smartphone.

Deux mains délicates commencent alors à masser gentiment Antoine à travers la serviette. Son érection déjà naissante grimpe alors à son maxime homme. Surtout que les mains passent sous la serviette et commencent à lui flatter tout en en douceur les parties suspendues de son être. Elles tirent sur la serviette et la font tomber au sol.
Puis Antoine sent une très douce caresse remonter assez haut sur son pubis. Comme il ressent en même temps une sensation d'humidité, il imagine qu'il s'agît de la langue d'Hélène. Elle est très douce mais en même temps très différente de celles qu'il a connues par le passé. On dirait une langue de velours, non ... de soie.

Quoiqu'il en soit après s'être longuement promenée sur son pubis, la langue redescend sur les bourses qu'elle parcourt conscienseusement sous toutes les coutures. Puis une main ferme saisit d'Antoine la hampe pour la faire pointer à l'horizontale tandis que la langue agile en effleure tout le dessus. Elle s'attarde ensuite sur les cotés, puis tandis que la verge relachée remonte comme un ressort, la langue se promène délicieusement jusqu'au gland qu'elle chatouille à sa base.
Antoine est à 2 joies de tout laisser aller, quand les caresses s'arrêtent soudainement.


Ne les sentant pas reprendre, Antoine commence à se pencher pour jeter un coup d'oeil par le
" glory hole " lorsqu'une main puissante lui presse le cou contre le mur et le patron du club de lui dire :
- tu ne bouge pas, ou tu vas avoir très mal. Il faut que ça sèche.
Et le cerbère tient en main un godemiché aux dimensions impressionnantes, et bien trop près du postérieur inquiet
du pauvre Antoine.
Il faut que ça sèche ? Mais de quoi parle-t-il ? Je n'ai rien arrosé moi.

Au bout de quelques minutes qui parurent une éternité, l'étau se relâche et l'homme repart vers l'accueil.
Un peu sonné, Antoine se baisse pour ramasser la serviette et malgré la lumière tamisée de l'endroit découvre horrifié la signification de la phrase sibylline du malabar. Son sexe et ses bourses sont colorés dans une teinte rouge violacée et un coeur de la même couleur est dessiné sur son pubis épilé. Le coeur mesure une quinzaine de centimètres de hauteur et de largeur et sa pointe arrive juste au niveau de la base de sa verge.

Très en colère, Antoine se drape rapidement avec une serviette et fonce vers l'accueil.
- Vous n'allez pas vous en tirer comme ça ! Vous m'avez attiré dans un guet-apens. Je vais appeler
   la police et votre club sera fermé.
- Vous n'allez rien faire du tout. Réfléchissez.  
Et le patron lui montre par dessus le comptoir une série de photos. On y reconnait très bien Antoine, les fesses à l'air
et l'outil pointé dans l'orifice d'un mur. Sur la plupart des photos son visage est tout à fait reconnaissable.

Et l'homme de renchérir :
- ces jolies photos sont déjà en lieu sûr sur le " Cloud ". Elles pourraient bien êtres envoyées
  sur Facebook, à votre patron ou à votre femme. Alors à votre place, j'essaierai de nettoyer tout ça
  avant de rentrer gentiment à la maison, la queue entre les jambes. C'est une véritable oeuvre dard maintenant !
  Qui a dit " tu seras puni par là où tu as pécho ! " ?
 
Et fier de son jeu de mot, il part dans un bel éclat de rire, relayé par la femme du comptoir revenue à sa place.

Intérieurement furieux mais penaud, Antoine se rhabille et quitte le club à la recherche d'une pharmacie. A peine,
400 mètres plus loin il en aperçoit une et il y entre. Il se dirige vers le comptoir tenu par un jeune homme en blouse blanche où deux personnes font la queue quand une jolie vendeuse brune apparaît derrière l'autre comptoir et lui fait signe d'approcher. Vu les circonsistances, Antoine préfèrerait être examiné par un homme mais la dame insiste en lui disant que son vendeur a fini son service. Elle ajoute avec un joli sourire qu'elle est pharmacienne diplômée et qu'elle pense pouvoir bien s'occuper de lui. Antoine qui n'est pourtant pas sujet au rougissement a l'impression de tourner au rouge pivoine.

- Hum, c'est un peu délicat. Je ne souhaite pas dire comment cela est arrivé, mais quelqu'un a coloré ou peint ... les
  parties mâles de mon corps si vous voyez ce que je veux dire. Et aussi mon pubis et jusqu'au bas-ventre. Je cherche un produit susceptible de nettoyer tout ça, de l'effacer sans laisser de traces.

La pharmacienne après une demi-seconde de surprise part dans un bel éclat de rire qui dévoile une dentition parfaitement blanche,  rire qu'elle essaie de contrôler lorsque les clients se tournent vers elle.

Tout en lançant à Antoine un regard malicieux qui ne l'aurait pas habituellement laissé indifférent, elle lui glisse :
- venez dans l'arrière-boutique, je dois voir exactement de quoi il s'agit.
Antoine ouvre alors sa veste, remonte sa chemise et descend légèrement son pantalon pour montrer son bas-ventre et le haut de son pubis.

- Vous permettez, je dois passer la main sur votre ventre. Ne vous inquiétez pas ! Ecoutez, on dirait un mélange de bleu de   méthylène, de mercurochrome et de henné. Je peux vous préparer une lotion qui va légèrement atténuer la coloration mais  à mon avis vous en avez pour au moins une semaine. Ou peut-être cinq jours. Mais ça n'est pas nocif du tout et ce coeur est plutôt esthétique non ?

Après cette dernière phrase prononcée avec un léger sourire coquin, elle ajoute en voyant l'air contrit d'Antoine :
- je suppose que votre femme, ne doit pas voir ça. Il va falloir faire voeu d'abstinence pendant quelque temps.Je suis  vraiment désolée pour vous. Je vous prépare ça et vous pourrez aller dans les toilettes au fond à droite pour essayer d'édulcorer la teinte. Rincez bien le lavabo à l'eau chaude s'il-vous-plait.

Antoine a beau essayer de frotter, frotter, frotter avec la préparation et les compresses fournies, il ne voit aucune
diminution de la teinte rouge violet. Il finit par renoncer et décide finalement puisqu'il n'est que 16h30 de retourner
au bureau pour ne pas avoir à poser une demi-journée de congé pour un tel fiasco. Et aussi pour rentrer à la maison
le plus tard possible afin de passer le moins de temps possible avec Maria avant d'aller se coucher.

Vers 19h, Antoine quitte son travail non sans avoir essayé à deux reprises -sans succès- de se laver avec la lotion.
Il pense parvenir chez lui un peu avant 20H au vu de la circulation plutôt dense ce jour-là.

Une fois arrivé, Antoine découvre avec surprise que la table est déjà mise et dans le séjour. Il pense un instant
qu'il a oublié qu'il y avait des invités mais il ne voit que 2 assiettes sur la table. Les belles assiettes
pour convives. Il s'apprête à appeler Maria pour s'enquérir de ce qu'il se passe mais elle arrive dans son jean
noir moulant et un petit haut noir qui lui va très bien. Elle a troqué les chaussons qu'elle porte normalement à la
maison pour des escarpins noirs à haut talon qu'Antoine ne connaît pas.

- Mais, que se passe-t-il ? Nous recevons ce soir ? Tu t'es faite toute belle.
- Merci, mon chéri. Non, j'ai juste envie qu'on se fasse une soirée sympa juste tous les deux. Et même très
  sympa si tu vois ce que je veux dire.
- Comme ça ? Sans me prévenir ? Ca n'est pas vraiment dans tes habitudes.
- Justement, je trouve que nous nous empâtons un peu dans la routine. Ce n'est pas toi qui va me dire le contraire, qui te plains qu'on ne le fait pas assez hein ? J'en ai pris conscience, tu vas rire, chez le coiffeur. Oui, en lisant Cosmo. D'abord j'ai souri en lisant le titre de l'article : " Ranimez la flamme de votre couple qui s'étiole ". Et ensuite j'ai ri jaune quand je nous ai totalement reconnu. Alors j'ai décidé de prendre les choses -tes choses ? - en main !
  Et puis j'ai fait des courses aujourd'hui tu as remarqué ? Va ouvrir le Champagne que j'ai mis au frais pendant que je vais chercher les autres choses que j'ai achetées.

Une fois le champagne ouvert, Antoine s'installe dans le canapé et emplit les 2 flûtes déjà sorties. Il réfléchit à toute allure à ce qu'il va bien pouvoir dire à Maria pour ne pas avoir à se mettre à nu mais la seule excuse qui lui vient à l'esprit est la fatigue d'une dure et longue journée.

Maria l'interrompt dans ses pensées en réapparaissant dans le séjour. Pieds nus, en nuisette noire avec de fines bretelles et un ruban de soie soulignant le contour des seins. La tranparence du tissu dévoilant un beau soutien-gorge noir avec des touches de rouge et de vert assorti à un tanga ou à un string. Oui, elle se retourne pour ne laisser aucun doute, c'est bien un string. Elle qui n'en porte jamais et prétend ne pas les aimer.

- Alors, que penses-tu de mes achats ?
- Hum c'est ravissant. Et en même temps vraiment une grosse surprise, dommage que j'ai eu une journée vraiment éreintente. Je ne crois pas que je vais pouvoir profiter de tous ces beaux cadeaux ce soir.

Maria après avoir bu une gorgée de champagne se penche alors vers Antoine et l'embrasse à pleines lèvres. Elle pose sa main sur le genou de son mari et la remonte doucement le long de la face intérieure de sa cuisse. Arrivée au niveau de l'entrejambe du mâle, la main empoigne énergiquement la virilité à travers le pantalon.

- Pour quelqu'un de fatigué, tu m'as l'air dans une belle forme. Laisse-moi donc délivrer le numéro 6, le Prisonnier qui se sent tant brimé dans le village de ton jean.

Elle fait mine alors de défaire la ceinture d'Antoine qui la repousse un peu trop brutalement et se dérobe un peu plus loin sur le canapé. Il s'excuse devant l'air mi-surpris, mi-vexé de sa moitié.

Maria s'allonge alors près d'Antoine en posant sa tête sur le haut des cuisses d'Antoine. Il commence alors à lui caresser le cou mais elle ôte sa main et le regarde avec un sourire qu'il ne lui avait jamais vu faire.

- Non, mon chéri. N'oublie pas pas que tu es très, très fatigué. Il ne faudrait pas que tu attrappes une crampe au bras ou à la main. Mais moi, j'en ai trop envie. Il parait qu'on n'est jamais bien servi que par doigts mêmes.
 
Elle dégraphe alors son soutien-gorge et l'enlève de dessous la nuisette. Elle se caresse les seins avec une main et avec l'autre elle fait descendre son string, soulève les jambes pour lui libérer le passage et le jette derrière le canapé.
Elle glisse la main entre ses jambes et commence à se caresser dans la faille que les hommes adorent combler.

- Tu vois, chéri. Tu l'as enfin la fantaisie qui te manque tant.

Très vite, le souffle court de Maria se mue en petits cris et en " oh c'est bon, c'est bon ". Soudain elle se cabre en poussant deux cris aigus puis elle se recouche visiblement satisfaite. Elle remonte alors les mains pour toucher les cuisses et le buste du pauvre Antoine, terriblement excité par ce spectacle inattendu mais aussi terriblement frustré de ne pas pourvoir y prendre part.

Et là soudain, la nuisette étant remontée, Antoine découvre que sa femme ne s'est pas contentée de vêtements et de lingerie pour lui jouer le grand jeu. Elle qui arbore habituellement sur le pubis une toison naturelle, douce et bien entretenue, est visiblement passée chez l'esthéticienne pour une épilation intégrale. A l'exception du pubis, où un reliquat de pilosité a été laissé pour dessiner une forme de coeur.

Antoine est alors pris de vertiges. Combien de chances y-t-il pour que, précisément le jour où il s'est rendu dans ce sauna où une personne mal intentionnée lui a dessiné un coeur sur son intimité, sa femme avec qui il n'a plus fait l'amour depuis 3 ou 4 mois se fasse une épilation précisément en forme de coeur et lui prépare une fête des sens surprise pour la première fois de leur vie ? Pour qu'elle ose se caresser devant lui alors qu'habituellement elle ne consent aux plaisirs de la chair qu'au lit et dans le noir ?

Il est prêt à en parler à sa femme mais comment avouer qu'il a voulu la tromper et qu'il est allé dans un club libertin en cachette ?

Tandis que Maria le regarde et lui demande si il va bien, il croit déceler un peu de moquerie dans son regard.
Mais est-ce vraiment de la moquerie ou la plénitude après la jouissance ? Ou encore pire, le hasard n'aurait joué
aucun rôle dans cette scène suscitée ?
Antoine n'ose pas poser de question.

Il repense à cette émission de télévision où un journaliste scientifique avait dit que la probabilté que la Lune ne se trouve plus autour de la Terre un beau matin n'était pas nulle, et avait écrit un livre en partant de cette hypothèse.

Et il se souvient de la réponse qu'avait faite un prix nobel de physique à ce vulgarisateur :
- certes la probabilité n'est pas nulle. Mais si vous mettez un gorille devant une machine à écrire, la probabilité
pour qu'il ré-écrive un roman de Zola en entier, sans aucune faute, n'est pas nulle non plus. Et sensiblement du même ordre de candeur.